bootlegger (« homme
qui cache une bouteille dans sa botte »). Surnom donné aux contrebandiers
sous le régime du roi Georges III, dérivé de boot à cause
de l'habitude des contrebandiers de cacher leur marchandise dans leurs bottes.
c est un
marchand illégal, spécialement d 'alcool de
contrebande.
La Prohibition a
fait les beaux jours des distillateurs clandestins, des petits passeurs
transfrontaliers, des revendeurs, des débits de boisson écoulant des alcools
souvent frelatés (les speakeasies), des capitaines de navires impliqués dans
le transport des liquides interdits et surtout, des gangs aux racines mafieuses
qui contrôlaient tous ces réseaux, de New York à Chicago, pour
empocher de juteux bénéfices au prix de règlements de comptes souvent
sanglants.
l'importation de rhum
de Guyane
anglaise (depuis Georgetown) notamment le Demerara (Black
Diamond) à bord de goélettes qui
mouillaient à trois milles des côtes, limite des eaux territoriales
américaines. La marchandise était alors transbordée (souvent de nuit) à bord de
bateaux rapides à moteur (les rum runners, les banana boats ou
le fameux cutter canadien
à voiles Nellie Banks) chargés de débarquer au plus vite, en des
lieux secrets du littoral, la marchandise attendue par les bootleggers.
l'âge d'or des
îles Saint-Pierre-et-Miquelon, plaque tournante
providentielle du trafic. Les alcools étaient acheminés par pleins cargos en
provenance de France,
puis ils étaient débarqués, reconditionnés et déclarés en douane (destination
la haute mer) pour des droits de mer dérisoires. De petites unités chargeaient
les caisses, en assuraient le transport jusqu'aux rum runners .
Les
importateurs Saint-pierrais les plus notoires étaient Henri Morazé et R. de la
Villefromoy qui communiquaient avec leurs acheteurs à l'aide de télégrammes
codés.