lundi 23 mai 2016

le briquet..13 et fin









Marie regagna son appartement plus tôt pour préparer le fameux dîner. Les bras chargés de courses, elle poussa la porte et déposa le tout dans la cuisine, à l’exception d’une boite carrée enveloppée d’un papier cadeau design qu’elle posa sur la table basse du salon.
La cuisine n’était pas son fort, elle opta donc pour un repas entièrement composés de différents fromages achetés chez un traiteur spécialisé. Ceux-ci étant numérotés pour les servir et les déguster dans le bon ordre. Le tout accompagné d’une salade de saison et vinaigrette aux épices. Le dessert acheté dans une fameuse pâtisserie de renom sera pour ce soir …un pavé de chocolat et pralinés.
J’adore le chocolat noir avec un bon verre de vin rouge, pensa-t-elle !,à voix haute.
Le vin aussi fut acheté sur le conseil du fromager.
Mais bon !  L’important n’est pas là, l’important était peut-être ce petit carré enveloppé de papier.
Elle dressa une table simple mais très jolie, quelques bougies disséminées dans la pièce, ainsi qu’un superbe bouquet d’oiseaux de paradis. Elle alluma quelques lampes au sol, Jeta un coup d’œil et parue satisfaite.

8h00 déjà, elle s engouffra sous la douche. Quelques minutes plus tard, cheveux encore humide elle enfila un robe simple et chic prêt du corps d’un blanc cassé ornée de petites broderies. Chaussée de talons assortis ; elle finit de sécher ses cheveux et les disposa de façon naturelle, tombant sur ses épaules. Un peu de maquillage pour mettre en valeur ses yeux et son sourire. Prête ! se dit-elle.
 De son cote pierre avait parcouru le quartier afin de trouver un fleuriste. Il opta pour une orchidée en pot. C’est  peu d’entretien, cela sent bon et c’est très décoratif pensa t il.

8H30, il se présenta devant la porte de Marie vêtu d’un jean, chemise noire et d’une paire de Church de la même couleur. Son orchidée à la main, il frappa.
Marie vérifia que tout était bien, traversa le salon pour ouvrir la porte et au passage appuya sur le Play de son installation hi fi ; une musique soûl jazz se fit entendre en fond. Elle ouvrit et Pierre apparut, il avait l’air un peu affolé et tenta un..
SALUT !
Je t’en prie, entre ! dit-elle en le complimentant sur le choix de l’orchidée. Elle sera très bien là ! En la plaçant près de la fenêtre sur un petit meuble en bois cire usée.
Merci ! Je ne pouvais pas venir les mains vides, et je suis content que cela te plaise !
Il prit place à la table tandis que Marie débouchait une bouteille de vin, elle servit deux verres et se mit en face de lui.
Le repas commença par une discussion plus ou moins banale sur le thème du travail ; du coût de le vie etc. ..
Après la deuxième bouteille de vin ; l’ambiance changea et des confessions plus personnelles sur leur enfance réciproque ; leurs délires, la politique furent abordées. Marie se sentait bien ; un peu ivre elle écoutait Pierre parler. Elle le regardait ; le trouvait charmant et amusant. Cette soirée n’avait rien à voir avec leurs autres moments passés ensemble, depuis quelques mois ils paraissaient l’un et l’autre plus proches, plus intimes, prêts à se faire confiance. 
Le moment du dessert arriva. Marie mis les deux pavés de chocolat dans deux petites assiettes blanches , proposa à Pierre de leur servir deux autres verres de vin et de s’installer sur le canapé pour déguster plus confortablement le dessert. Elle posa les deux assiettes sur la table basse située en face d’eux sur laquelle trônait un paquet cadeau de forme carré.
Pierre n’y prêta pas spécialement attention, mais lorsque Marie le fit glisser dans sa direction, il prit un air étonné et dit :
Un cadeau ?
Marie le regarda tendrement en murmurant.
Bien plus que ça ! 
Pierre hésita et Marie l encouragea.
Allez ! Ouvres- le ! Il déchira le papier calmement et le laissa tomber au sol entre ses jambes. L’objet apparut entre ses mains. 
C’était un bloc de résine translucide avec en son centre un petit briquet bleu pris dans la masse. Le bloc était si transparent que l’on aurait pu croire que le briquet flottait en apesanteur. Un détail attira l’attention de pierre... un petit mot gravé sur l’une des faces du cube.

NOUS.

Il se tourna vers marie qui l observait et attendait sa réaction, Il avança son visage prêt du sien et l embrassa délicatement de peur d’avoir mal interprété le geste, mais Marie renchéri par un baiser plus fougueux et passionné.
Maintenant, ils riaient tous les deux enlacés sur le canapé regardant ce petit briquet bleu emprisonné dans son bloc de résine, loin de se douter l’un et l’autre ……….qu’il était le véritable fil conducteur de leur histoire.

FIN









jeudi 19 mai 2016

le briquet ..12








Le père Dimitri décida de retourner à sa paroisse, et chemin faisant, il prit la direction d’une petite rue qu’il n’avait pas coutume d’emprunter. Cela lui ferait une balade et lui changerait les idées, pensa-t-il .
Il avait toujours le briquet de Gustave dans les mains. Tout en marchant et en tripotant le briquet il pensa encore quelques instants à ce sacré personnage à l’accent méridional. 
Marie comme à son accoutumé déambulait dans ce quartier inconnu à la recherche de l’atelier d’un jeune créateur que l’on lui avait fortement recommandé. C’était un spécialiste de foulards de soie, très colorés avec des motifs originaux. 
A voir pensa-t-elle. 
Cela faisait un bon moment qu’elle tournait en rond a la recherche de l’atelier, quand elle prit l’initiative d’appeler son informateur.
La, plantée au milieu de la rue son téléphone à l’oreille trépignant d impatiences ; elle sortit une cigarette de son sac et commença à farfouiller dedans à la recherche de feu.
Le père Dimitri s’approcha d’un pas désinvolte de cette jeune femme nerveuse vociférant dans son téléphone, cigarette à la bouche. En arrivant à sa hauteur, il la regarda amusé. Marie le fixa quelques secondes et aperçu le briquet dans sa main. Coupant la conversation téléphonique…
S’il vous plait mon père dit-elle :
Pourriez-vous me donner du feu ?
Il réalisa qu’il avait gardé inconsciemment le briquet dans sa main durant sa promenade.
Bien sûr ! Il tendit le briquet et l alluma. 
Après une forte aspiration le bout de la cigarette de marie devint rouge et une longue expiration de fumée vint envahir le visage du père Dimitri qui toussota. 
Excusez-moi mon père ! dit marie d’un air confus.
Ce n’est rien ! dit le père Dimitri tout en tendant le briquet a Marie.
Gardez-le!, je ne fume pas.
Marie pris le briquet et ne put s’empêcher de penser en voyant sa couleur bleu à Pierre. Quelle coïncidence ou alors le bleu est à la mode pensa-t-elle d’un air amusé.
Prenez en soins!il a appartenu à quelqu'un de bien ! dit-il en reprenant son chemin. 
Marie resta là un moment à savourer sa cigarette, son téléphone émettait des bruits de paroles incompréhensibles, mais Marie était ailleurs et fixait ce petit bout de plastique. 
Les sentiments de marie avaient évolués depuis quelques temps au point qu’elle pensait être amoureuse de Pierre.
Mais  lui ,l'était-il ? 
Il était très gentil avec elle, même attentionné par moment, galant, serviable mais toujours avec une certaine distance. Connaissant le coté introverti de Pierre cela ne la dérangeait pas. Mais comment savoir si ses sentiments étaient réciproques?
Tout en continuant à fixer le briquet une idée lui vint. Elle appela Pierre et lui proposa un dîner ce soir chez elle. Il fut tout d’abord surpris, puis enthousiaste et accepta la proposition sans attendre.
Alors à ce soir 8 h 30 ..ok !
Ok !
 Pierre comme à son habitude commença à stresser, il la connaissait depuis un petit moment, mais malgré les multiples conversations autour d’un verre ou d’un café, quelques cinémas ou autres promenades le dimanche ; c’était leur premier dîner en tête a tête.
 A SUIVRE.

dimanche 15 mai 2016

lebriquet 11







De petits boulots en petits boulots ,Gustave essayait de joindre les deux bouts. L’argent filait vite .Jusque au jour, à cours de travail et d’argent il se retrouva dans la rue. 
Une aventure de plus pensa-t-il !
Il s’organisa le mieux qu’il put, trouva ce terrain à l’abandon et y installa ses quartiers.
Les années passèrent, certaines dures d’autres moins. Mais sa santé déclinait, le froid, et plus de cachets pour son dos , seulement de l’alcool pour calmer le mal.
Aujourd hui par exemple, cette douleur persistante au thorax qui lui fit abandonner sa tournée quotidienne pour rentrer péniblement chez lui. Il alluma un feu avec son briquet et se dit qu’un peu de chaleur lui ferait du bien. Il tourna le bouton de son poste pour avoir un peu de musique ; l’appareil grésilla et la voie d’Henri Salvador  s’en échappa sur un rythme jazz. Il se coucha en chien de fusil près du feu, se laissant bercer par la musique son briquet bleu au creux de la main. Son corps s engourdi ; une sorte de sensation à la fois agréable et terrifiante  l’envahi ; il pensa à la légende des vieux éléphants qui voient défiler toute leur vie avant de mourir,il sourit, ses yeux se fermèrent et dans un soupir tout s’arrêta …. 
Le père Dimitri se leva avec un pressentiment. Il pensait à Gustave et son apparence quand il était passé devant sa paroisse. Il devait en avoir le cœur net quitte se faire rabrouer. Il décida donc d’aller voir ce qu’il en était. Il comprit rapidement lors de son arrivée à la cabane qu’il ne s’était pas inquiété pour rien. La radio fonctionnait, le feu était éteint, Gustave paraissait dormir mais quelque chose sur son visage n’allait pas.
Il se pencha : Gustave !
Pas de réponse, il posa sa main sur son front sa peau était froide, il tata le poul au niveau du cou. Rien. Gustave nous a quitté pensa-t-il.
Il lui prodigua les derniers sacrements en lui tenant la main et découvris le petit briquet bleu qu’il mit machinalement dans sa poche.

Les pompiers arrivèrent quelques instants après et emportèrent la dépouille de Gustave. Le père Dimitri vit s’éloigner le camion et ne put s’empêcher de faire un signe de la main en pensant....Adieux Gustave……… A SUIVRE


lundi 9 mai 2016

le briquet........10







TOULON, port de guerre dans le Var et qui parait- il,possède une des plus belles rades du monde à en croire les habitants. Mais aussi ses vieux quartiers aux ruelles étroites, avec des guirlandes de linges immaculés tendus entre les fenêtres. Son marché du cours Lafayettes rempli de senteurs de thym ; de lavande ; de romarin. Ses couleurs vertes jaunes rouges orangées des fruits et légumes posés sur les étals de bois illumines par le soleil et surtout les revendeuses comme on les appelle criant avec un accent incroyable pour attirer le client des phrases qui feraient sourire plus d’un ; du style :
Avec l’orange tout s’arrange !!!
La carotte ravigote !! Et j’en passe.
Le port ….. Rien à voir avec le port de Nice ou Cannes non !
Pas de yachts, quelques petits voiliers de plaisances et des pointus de pêches bateaux traditionnels provençaux en bois  bien souvent bi colores portant des noms typiques comme ANGELE ou NINON. Quelques bateaux de la marine nationale imposants et gris, mouillés dans la zone militaire du port que l’on appelle l’arsenal.
Et puis le port marchand.
C’est dans cette partie que Gustave a commencé à travailler comme docker .Il s’en souvient à l’époque c’était un jeune gaillard. Des journées à porter des valises de voyageurs dans les coursives des bateaux en direction de la Corse, ou à décharger la cargaison de différents produits destinés à des entreprises locales. Un travail dur et ingrat mais relativement bien payé. A cela s’ajoutais quelques avantages. Pour boires des voyageurs mais surtout quelques combines sur l’alcool et les cigarettes provenant de Corse à un prix très intéressant car détaxées. Tous les dockers arrondissaient leur fin de mois de cette manière .
Histoire de rendre service …comme ils aimaient le dire pour se donner bonne conscience.
Au fil des années Gustave commença à avoir de sérieux problèmes de dos, dus aux poids et à la manutention des caisses et des valises transportées par ses soins quotidiennement. Le jeu était de faire une approximation du nombre de kilos transportés par chacun dans la journée.
 Oh fâche aujour hui ! J’ai battu le record… au moins 1 tonne !
T’es fou moi ! Je dois être à 2 tonnes !
Toujours avec une exagération connu par tous et qui fait encore de nos jours la réputation des habitants de cette belle région.
Au fil des années Gustave commença à porter une ceinture de déménageur .Une large ceinture de cuir pour soulager le dos durant le transport d’objets lourds. Puis ce fut des cachets de plus en plus forts pris sans ordonnance car Gustave avait une peur bleue du médecin et surtout il ne voulait pas passer aux yeux des autres pour quelqu’un de faible. Mais malgré cela le contremaître du port s’était rendu compte du problème de Gustave et fini par le convoquer à son bureau. Gustave eut beau tourner son handicap en dérision, le contremaître n’était pas dupe, il connaissait la chanson. Lui-même avait connu ce genre de situation et par chance et ancienneté, il avait eu ce poste de contremaître beaucoup plus relax du moins physiquement car il faut de la poigne pour manager ces gaillards la !
La discussion avec Gustave s’acheva par un ultimatum de consulter un médecin et de montrer les résultats. Gustave obéis et le pronostic fut sans appel. Interdiction formelle de transporter quoi que ce soit de lourds au risque de devenir un jour paralysé. Ce fut un choc, l’idée de perdre son boulot, ses copains, tout ce qui était sa vie jusqu’ à présent le mirent dans un état de rage et de désespoir. Le contremaître aimait bien Gustave, il le connaissait depuis longtemps.il le convoqua de nouveau pour lui proposer une alternative. 
Tu sais, Gustave : j’ai un cousin sur Paris qui tiens un bar L’Aiglon ¨ il s’appelle DOMINIQUE, il cherche quelqu un pour l’aider à faire tourner la baraque. Logé nourri, plus un peu d’argent chaque mois, cela te permettrais de voir venir et pour ton dos cela ne devrait pas poser de problèmes.
Qu’es ce que tu en penses ?
Gustave savait que cette proposition était la seule option pour le moment. Quitter la région ne l’enchantait guerre, mais le travail se faisait rare dans le coin. Apres tout il avait mis un peu d’argent de coté et monter à la capitale comme on dit en Provence pourrait être une aventure intéressante. Il accepta donc, et se présenta quelques jours plus tard au bar de Dominique. Il fut très bien accueilli et il s’installa au premier étage du bar dans une chambre simple et fonctionnelle avec un coin toilettes. Le lendemain Dominique lui expliqua son travail un peu de nettoyage et servir les quelques clients habitués, assis à jouer à la belote. Très vite Gustave fit parti des lieux. Les clients l appréciaient et l invitaient à boire un verre. Mais les cachets pour le dos et l’alcool ne font pas bon ménage. Avec le temps, il se mit à boire de plus en plus seul ou avec les clients. Son humeur changea et les rapports avec Dominique se dégradèrent malgré les multiples mises en garde de celui-ci. Ils se séparèrent et Gustave se retrouva à chercher du travail. A SUIVRE...





lundi 2 mai 2016

lebriquet............9









Gustave.
Un SDF qui vit dans ce quartier depuis quelques années. Il y a ses habitudes et tout le monde le connait.
L’une d’elle était de suivre le camion qui ramassait les poubelles. Bien souvent les 2 employés chargés du ramassage lui proposaient certains objets avant de les jeter dans la benne. C’est eux qui une fois lui avaient montré un petit poste radio à piles  en mauvais état apparent, mais qui aujourd'hui permettait à Gustave d’écouter un peu de musique à l’aide d’une antenne de fortune qu’il avait fabriquée.
Depuis quelques temps Gustave avait du mal à suivre le camion tout en tirant sa carriole. Il n’était plus tout jeune et à cela s’ajoutaient des douleurs de plus en plus fréquentes au thorax comme si on lui enfonçait des aiguilles. C’est l’usure pensa-t-il, cela passera. !
Le camion stoppa devant la discothèque. D'énormes sacs noirs en plastiques ,ainsi que des cartons contenant des bouteilles d’alcool vides envahissaient le trottoir. Les employés commencèrent à enfourner les sacs à l’arrière du camion sans aucun ménagement. C’est alors que l’un des sacs heurta le bord de la benne, se déchira et rependit sur la route la moitié de son contenu. Cela énerva passablement l’employé maladroit.
Des papiers ; des boites de red bull, des pailles ; gobelets de plastiques jonchaient le sol .l’employé saisi le balai et la pelle accroches à l’arrière du camion prévu pour cette situation et commença à ramasser.
Cela permit à Gustave de faire une pause. Le balai racla le sol ; des monticules de détritus s’accumulaient dans la pelle pour terminer dans la benne. C’est là qu’il aperçut entre 2 gobelets ; un petit briquet bleu, il se pencha étant persuadé qu’il ne fonctionnait plus.
 Au contraire ; il marchait très bien. Il le tendit a Gustave en lui disant avec un petit sourire :
Tiens ; je ne fume pas et c’est toujours ça de gagné.
Le camion repris sa course mais Gustave ne se sentait pas la force de continuer, il resta un moment sur place appuyé sur sa carriole, serrant le petit briquet bleu dans sa main. 
Après quelques minutes, il se remit en route en direction de son chez lui, pour se reposer car les douleurs étaient plus fréquentes et lui faisaient un mal de chien. Il avait aménagé dans un terrain vague destiné à un projet immobilier, qui depuis des années était stoppé pour des raisons de permis de construire. Il avait conçu à l’aide de palettes de bois un petit abri simple solide qui le protégeait assez bien du froid et des intempéries et où il pouvait entreposer ses affaires. Comme tous les jours pour rejoindre son refuge, il passait devant la paroisse du quartier .Le père Dimitri avait de l’affection pour Gustave et faisait son possible pour l’aider. Il lui avait même proposé de faire les démarches sociales pour qu’il puisse vivre dans un foyer, mais Gustave était un solitaire et préférait sa cabane. Le père Dimitri n’avait pas insisté sachant que se serait peine perdue. Il l aidait d’une autre manière , des vêtements usés mais chaud pour l’hiver ; parfois un peu de nourriture. Mais surtout il aimait discuter avec Gustave, une sorte de copinage s’était installé entre les 2 hommes. Non pas que Gustave soit un fervent catholique, mais c’était une bonne personne pensait-il.
Gustave avait de l’humour ; de la repartie et surtout un accent méridional qui mettait du soleil dans la discution. 
Arrivé devant la paroisse Gustave vit le père Dimitri en discutions avec une de ses ouailles.
Salut mon père lança-t-il !
Bonjour Gustave !
La pêche a été bonne ?
Calme plat ! répondit-il les yeux rieurs en lui montrant son unique butin de la journée le fameux briquet.
Bonne journée mon père !
A toi aussi Gustave !
Il reprit son chemin ; le père Dimitri le regarda s’éloigner et remarqua qu’il ne tenait pas la super forme, cela n’aurait servi à rien d’aller s’enquérir de sa sante car Gustave lui aurait répondu une phrase du genre.
Tout baigne !
Au prix de multiples efforts, il arriva enfin chez lui. Fit une pause,  s’assit sur une chaise de bois qu’il avait récupérée la semaine dernière sur le trottoir devant un bistrot,qui avait fermé ses portes pour faire place à une future boutique de téléphones portables.
Les douleurs s étaient un peu estompées ; il sortit de sa poche le briquet, maigre butin de la journée ; regarda l’objet ; sa couleur bleu… Oui bleue.. Bleue ciel comme le ciel de la méditerranée ; sa région. Des souvenirs lui revinrent en mémoire ; de sa ville natale TOULON .....A SUIVRE…..