La cuisine n’était pas son fort, elle opta donc pour un
repas entièrement composés de différents fromages achetés chez un traiteur
spécialisé. Ceux-ci étant numérotés pour les servir et les déguster dans le bon
ordre. Le tout accompagné d’une salade de saison et vinaigrette aux épices. Le
dessert acheté dans une fameuse pâtisserie de renom sera pour ce soir …un pavé
de chocolat et pralinés.
J’adore le chocolat noir avec un bon verre de vin rouge,
pensa-t-elle !,à voix haute.
Le vin aussi fut acheté sur le conseil du fromager.
Mais bon ! L’important n’est pas là, l’important était peut-être ce petit carré enveloppé de papier.
Elle dressa une table simple mais très jolie, quelques
bougies disséminées dans la pièce, ainsi qu’un superbe bouquet d’oiseaux de
paradis. Elle alluma quelques lampes au sol, Jeta un coup d’œil et parue
satisfaite.
8h00 déjà, elle s engouffra sous la douche. Quelques minutes
plus tard, cheveux encore humide elle enfila un robe simple et chic prêt du
corps d’un blanc cassé ornée de petites broderies. Chaussée de talons assortis
; elle finit de sécher ses cheveux et les disposa de façon naturelle, tombant
sur ses épaules. Un peu de maquillage pour mettre en valeur ses yeux et son
sourire. Prête ! se dit-elle.
De son cote pierre avait parcouru le quartier afin de
trouver un fleuriste. Il opta pour une orchidée en pot. C’est peu
d’entretien, cela sent bon et c’est très décoratif pensa t il.
8H30, il se présenta devant la porte de Marie vêtu d’un
jean, chemise noire et d’une paire de Church de la même couleur. Son orchidée à
la main, il frappa.
Marie vérifia que tout était bien, traversa le salon pour
ouvrir la porte et au passage appuya sur le Play de son installation hi fi ; une
musique soûl jazz se fit entendre en fond. Elle ouvrit et Pierre apparut, il
avait l’air un peu affolé et tenta un..
SALUT !
Je t’en prie, entre ! dit-elle en le complimentant sur
le choix de l’orchidée. Elle sera très bien là ! En la plaçant près de la
fenêtre sur un petit meuble en bois cire usée.
Merci ! Je ne pouvais pas venir les mains vides, et je suis
content que cela te plaise !
Il prit place à la table tandis que Marie débouchait une
bouteille de vin, elle servit deux verres et se mit en face de lui.
Le repas commença par une discussion plus ou moins
banale sur le thème du travail ; du coût de le vie etc. ..
Après la deuxième bouteille de vin ; l’ambiance changea et
des confessions plus personnelles sur leur enfance réciproque ; leurs délires,
la politique furent abordées. Marie se sentait bien ; un peu ivre elle écoutait
Pierre parler. Elle le regardait ; le trouvait charmant et amusant. Cette
soirée n’avait rien à voir avec leurs autres moments passés ensemble, depuis
quelques mois ils paraissaient l’un et l’autre plus proches, plus intimes,
prêts à se faire confiance.
Le moment du dessert arriva. Marie mis les deux
pavés de chocolat dans deux petites assiettes blanches , proposa à Pierre de
leur servir deux autres verres de vin et de s’installer sur le canapé pour
déguster plus confortablement le dessert. Elle posa les deux assiettes sur la table basse située en face d’eux sur laquelle trônait un paquet cadeau de forme
carré.
Pierre n’y prêta pas spécialement attention, mais lorsque
Marie le fit glisser dans sa direction, il prit un air étonné et dit :
Un
cadeau ?
Marie le regarda tendrement en murmurant.
Bien plus que ça !
Pierre hésita et Marie l encouragea.
Allez ! Ouvres- le ! Il déchira le papier calmement et
le laissa tomber au sol entre ses jambes. L’objet apparut entre ses
mains.
C’était un bloc de résine translucide avec en son centre un
petit briquet bleu pris dans la masse. Le bloc était si transparent que l’on
aurait pu croire que le briquet flottait en apesanteur. Un détail attira
l’attention de pierre... un petit mot gravé sur l’une des faces du cube.
NOUS.
Il se tourna vers marie qui l observait et attendait sa
réaction, Il avança son visage prêt du sien et l embrassa délicatement de peur
d’avoir mal interprété le geste, mais Marie renchéri par un baiser plus
fougueux et passionné.
Maintenant, ils riaient tous les deux enlacés sur le canapé
regardant ce petit briquet bleu emprisonné dans son bloc de résine, loin de se
douter l’un et l’autre ……….qu’il était le véritable fil conducteur de leur
histoire.
FIN