TOULON, port de guerre dans le Var et qui parait- il,possède une des
plus belles rades du monde à en croire les habitants. Mais aussi ses vieux
quartiers aux ruelles étroites, avec des guirlandes de linges immaculés tendus
entre les fenêtres. Son marché du cours Lafayettes rempli de senteurs de thym ;
de lavande ; de romarin. Ses couleurs vertes jaunes rouges orangées des fruits
et légumes posés sur les étals de bois illumines par le soleil et surtout les
revendeuses comme on les appelle criant avec un accent incroyable pour attirer
le client des phrases qui feraient sourire plus d’un ; du style :
Avec l’orange tout s’arrange
!!!
La carotte ravigote !! Et j’en passe.
Le port ….. Rien à voir avec le port de Nice ou Cannes non !
Pas de yachts, quelques petits voiliers de plaisances et des pointus de pêches bateaux traditionnels provençaux en bois bien souvent bi colores portant des noms typiques comme ANGELE ou NINON. Quelques bateaux de la marine nationale imposants et gris, mouillés dans la zone militaire du port que l’on appelle l’arsenal.
Et puis le port marchand.
Pas de yachts, quelques petits voiliers de plaisances et des pointus de pêches bateaux traditionnels provençaux en bois bien souvent bi colores portant des noms typiques comme ANGELE ou NINON. Quelques bateaux de la marine nationale imposants et gris, mouillés dans la zone militaire du port que l’on appelle l’arsenal.
Et puis le port marchand.
C’est dans cette partie que Gustave a commencé à travailler comme
docker .Il s’en souvient à l’époque c’était un jeune gaillard. Des journées à
porter des valises de voyageurs dans les coursives des bateaux en direction de
la Corse, ou à décharger la cargaison de différents produits destinés à des
entreprises locales. Un travail dur et ingrat mais relativement bien payé. A
cela s’ajoutais quelques avantages. Pour boires des voyageurs mais surtout
quelques combines sur l’alcool et les cigarettes provenant de Corse à un prix
très intéressant car détaxées. Tous les dockers arrondissaient leur fin de mois
de cette manière .
Histoire de rendre service …comme ils aimaient le dire pour
se donner bonne conscience.
Au fil des années Gustave commença à avoir de sérieux problèmes de
dos, dus aux poids et à la manutention des caisses et des valises transportées
par ses soins quotidiennement. Le jeu était de faire une approximation du
nombre de kilos transportés par chacun dans la journée.
Oh fâche aujour hui ! J’ai
battu le record… au moins 1 tonne !
T’es fou moi ! Je dois être à 2 tonnes !
Toujours avec une exagération connu par tous et qui fait encore de
nos jours la réputation des habitants de cette belle région.
Au fil des années Gustave commença à
porter une ceinture de déménageur .Une large ceinture de cuir pour soulager le
dos durant le transport d’objets lourds. Puis ce fut des cachets de plus en
plus forts pris sans ordonnance car Gustave avait une peur bleue du médecin et
surtout il ne voulait pas passer aux yeux des autres pour quelqu’un de faible.
Mais malgré cela le contremaître du port s’était rendu compte du problème de
Gustave et fini par le convoquer à son bureau. Gustave eut beau tourner son
handicap en dérision, le contremaître n’était pas dupe, il connaissait la chanson.
Lui-même avait connu ce genre de situation et par chance et ancienneté, il
avait eu ce poste de contremaître beaucoup plus relax du moins physiquement car
il faut de la poigne pour manager ces gaillards la !
La discussion avec Gustave s’acheva par un ultimatum de consulter
un médecin et de montrer les résultats. Gustave obéis et le pronostic fut sans
appel. Interdiction formelle de transporter quoi que ce soit de lourds au
risque de devenir un jour paralysé. Ce fut un choc, l’idée de perdre son
boulot, ses copains, tout ce qui était sa vie jusqu’ à présent le mirent dans
un état de rage et de désespoir. Le contremaître aimait bien Gustave, il le
connaissait depuis longtemps.il le convoqua de nouveau pour lui proposer une
alternative.
Tu sais, Gustave : j’ai un cousin sur Paris qui tiens un bar L’Aiglon ¨ il s’appelle DOMINIQUE, il cherche quelqu un pour l’aider à faire tourner la baraque. Logé nourri, plus un peu d’argent chaque mois, cela te permettrais de voir venir et pour ton dos cela ne devrait pas poser de problèmes.
Tu sais, Gustave : j’ai un cousin sur Paris qui tiens un bar L’Aiglon ¨ il s’appelle DOMINIQUE, il cherche quelqu un pour l’aider à faire tourner la baraque. Logé nourri, plus un peu d’argent chaque mois, cela te permettrais de voir venir et pour ton dos cela ne devrait pas poser de problèmes.
Qu’es ce que tu en penses ?
Gustave savait que cette proposition était la seule option pour le
moment. Quitter la région ne l’enchantait guerre, mais le travail se faisait
rare dans le coin. Apres tout il avait mis un peu d’argent de coté et monter à
la capitale comme on dit en Provence pourrait être une aventure intéressante.
Il accepta donc, et se présenta quelques jours plus tard au bar de Dominique.
Il fut très bien accueilli et il s’installa au premier étage du bar dans une
chambre simple et fonctionnelle avec un coin toilettes. Le lendemain Dominique
lui expliqua son travail un peu de nettoyage et servir les quelques clients
habitués, assis à jouer à la belote. Très vite Gustave fit parti des lieux. Les
clients l appréciaient et l invitaient à boire un verre. Mais les cachets pour
le dos et l’alcool ne font pas bon ménage. Avec le temps, il se mit à boire de
plus en plus seul ou avec les clients. Son humeur changea et les rapports avec
Dominique se dégradèrent malgré les multiples mises en garde de celui-ci. Ils
se séparèrent et Gustave se retrouva à chercher du travail. A SUIVRE...
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