Le père Dimitri décida de retourner à sa paroisse, et chemin
faisant, il prit la direction d’une petite rue qu’il n’avait pas coutume d’emprunter.
Cela lui ferait une balade et lui changerait les idées, pensa-t-il .
Il avait toujours le briquet de Gustave
dans les mains. Tout en marchant et en tripotant le briquet il pensa encore
quelques instants à ce sacré personnage à l’accent méridional.
Marie comme à son accoutumé déambulait
dans ce quartier inconnu à la recherche de l’atelier d’un jeune créateur que l’on
lui avait fortement recommandé. C’était un spécialiste de foulards de soie,
très colorés avec des motifs originaux.
A voir pensa-t-elle.
Cela faisait un bon moment qu’elle
tournait en rond a la recherche de l’atelier, quand elle prit l’initiative d’appeler
son informateur.
La, plantée au milieu de la rue son
téléphone à l’oreille trépignant d impatiences ; elle sortit une cigarette de
son sac et commença à farfouiller dedans à la recherche de feu.
Le père Dimitri
s’approcha d’un pas désinvolte de cette jeune femme nerveuse vociférant dans
son téléphone, cigarette à la bouche. En arrivant à sa hauteur, il la regarda
amusé. Marie le fixa quelques secondes et aperçu le briquet dans sa main. Coupant la conversation téléphonique…
S’il vous plait mon père dit-elle :
Pourriez-vous me donner du feu ?
Il réalisa qu’il avait gardé inconsciemment le briquet dans sa
main durant sa promenade.
Bien sûr ! Il tendit le briquet et l
alluma.
Après une forte aspiration le bout de la
cigarette de marie devint rouge et une longue expiration de fumée vint envahir
le visage du père Dimitri qui toussota.
Excusez-moi mon père ! dit marie d’un air
confus.
Ce n’est rien ! dit le père Dimitri tout
en tendant le briquet a Marie.
Gardez-le!, je ne fume pas.
Marie pris le briquet et ne put s’empêcher
de penser en voyant sa couleur bleu à Pierre. Quelle coïncidence ou alors le
bleu est à la mode pensa-t-elle d’un air amusé.
Prenez en soins!il a appartenu à quelqu'un
de bien ! dit-il en reprenant son chemin.
Marie resta là un moment à savourer sa cigarette,
son téléphone émettait des bruits de paroles incompréhensibles, mais Marie
était ailleurs et fixait ce petit bout de plastique.
Les sentiments de marie avaient évolués
depuis quelques temps au point qu’elle pensait être amoureuse de Pierre.
Mais lui ,l'était-il ?
Il était très gentil avec elle,
même attentionné par moment, galant, serviable mais toujours
avec une certaine distance. Connaissant le coté introverti de Pierre cela ne
la dérangeait pas. Mais comment savoir si ses sentiments étaient réciproques?
Tout en continuant à fixer le briquet une
idée lui vint. Elle appela Pierre et lui proposa un dîner ce soir
chez elle. Il fut tout d’abord surpris, puis enthousiaste et accepta la
proposition sans attendre.
Alors à ce soir 8 h 30 ..ok !
Ok !
Pierre comme à son habitude commença
à stresser, il la connaissait depuis un petit moment, mais malgré les multiples
conversations autour d’un verre ou d’un café, quelques cinémas ou autres promenades
le dimanche ; c’était leur premier dîner en tête a tête.
A SUIVRE.
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