De petits boulots en petits boulots ,Gustave essayait de joindre
les deux bouts. L’argent filait vite .Jusque au jour, à cours de travail et d’argent
il se retrouva dans la rue.
Une aventure de plus pensa-t-il !
Une aventure de plus pensa-t-il !
Il s’organisa le mieux qu’il put, trouva ce terrain à l’abandon et
y installa ses quartiers.
Les années passèrent, certaines dures d’autres moins. Mais sa
santé déclinait, le froid, et plus de cachets pour son dos , seulement de l’alcool pour calmer le mal.
Aujourd hui par exemple,
cette douleur persistante au thorax qui lui fit abandonner sa tournée
quotidienne pour rentrer péniblement chez lui. Il alluma un feu avec son
briquet et se dit qu’un peu de chaleur lui ferait du bien. Il tourna le bouton
de son poste pour avoir un peu de musique ; l’appareil grésilla et la voie d’Henri
Salvador s’en échappa sur un rythme
jazz. Il se coucha en chien de fusil près du feu, se laissant bercer par la
musique son briquet bleu au creux de la main. Son corps s engourdi ; une sorte
de sensation à la fois agréable et terrifiante l’envahi ; il pensa à la légende des
vieux éléphants qui voient défiler toute leur vie avant de mourir,il sourit,
ses yeux se fermèrent et dans un soupir tout s’arrêta ….
Le père Dimitri se leva avec un pressentiment. Il pensait à
Gustave et son apparence quand il était passé devant sa paroisse. Il devait en
avoir le cœur net quitte se faire rabrouer. Il décida donc d’aller voir ce
qu’il en était. Il comprit rapidement lors de son arrivée à la cabane qu’il ne s’était
pas inquiété pour rien. La radio fonctionnait, le feu était éteint, Gustave
paraissait dormir mais quelque chose sur son visage n’allait pas.
Il se pencha : Gustave !
Pas de réponse, il posa sa main sur son front sa peau était
froide, il tata le poul au niveau du cou. Rien. Gustave nous a quitté pensa-t-il.
Il lui prodigua les derniers sacrements en lui tenant la main et
découvris le petit briquet bleu qu’il mit machinalement dans sa poche.
Les pompiers arrivèrent quelques instants après et emportèrent la dépouille de Gustave. Le père Dimitri vit s’éloigner le camion et ne put s’empêcher de faire un signe de la main en pensant....Adieux Gustave……… A SUIVRE
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