J’optais pour une cave de jazz que je connaissais, située dans le
sous-sol d’un immeuble vétuste, je pris l’escalier crasseux jonche de vieux
papiers donnant sur une porte en bois.
Je frappais quelques coups
secs, le Judas s’ouvrit laissant apparaître une paire d’yeux sombres
et inquisiteurs.
Le crissement du verrou me donna
l’accès à une petite salle enfumée .Quelques tables etaient occupées par des clients,
que je distinguais a peine dans la pénombre environnante.
Je pris place au
comptoir qui faisait face à l’estrade ou un quintet de musiciens éclaires
par un spot, interprétaient
une reprise de Sarah Vaughan avec un certain talent.
Un délice pour mes oreilles.
Je murmurais au barman….un armagnac….pour ne pas perdre une note.
Voilà, ce dont j’avais besoin. Une sorte de bien être m envahi, comme si
toute la pression accumulée dans la journée s’en allait peu à peu pour faire
place à une quiétude bien méritée.
J’ allumais une cigarette, et fit signe au barman de me resservir.
Quelques applaudissements discrets achevèrent ce délicieux morceau immédiatement
suivi de….Blue Train de John Coltrane.
Le jazz….LA MUSIQUE….seule et unique, une thérapie pour moi, une échappatoire
au stress de la vie quotidienne, comme certains font du sport ou d’autres activités.
Apres quelques heures et un peu émèche certes, je décidais un repli
strategique.je payais ma note au barman en lui adressant un clin d’œil de
satisfaction.
Direction la sortie sur un morceau de KENNY BURRELL….MIDNIGHT BLUE.
La mélodie dans ma tête qui se mêlait à ma démarche incertaine, ponctuée de
petits.....pam....pam...pam me fit sourire.
J’étais bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire